Abou Dhabi veut investir 38 mds d’euros pour doper ses capacités de raffinage

La compagnie pétrolière publique d’Abou Dhabi a annoncé dimanche (13/05/2018) son intention d’investir 38 milliards d’euros pour créer l’une des plus grandes usines intégrées de raffinage et de pétrochimie au monde dans cet émirat riche en or noir.

L’investissement, qui doit être réalisé en partenariat avec des firmes étrangères, vise à augmenter de 65% la capacité de raffinage d’Abou Dhabi pour atteindre 1,5 million de barils par jour d’ici 2025, a déclaré le PDG de l’Abu Dhabi National Oil Co. (ADNOC), Sultan al-Jaber, lors d’un forum sur les investissements.

Le plan permettra de transformer l’usine de raffinage et de pétrochimie de Ruwais en un complexe intégré de classe mondiale, a-t-il précisé. La production pétrochimique de Ruwais devrait tripler, passant de 4,5 millions de tonnes par an à 14,5 millions de tonnes par an, a-t-il ajouté.

Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, détient plus de 90% des 98 milliards de barils de réserves de pétrole brut du pays. Les autorités d’Abou Dhabi ont annoncé en novembre leur intention d’investir 109 milliards de dollars (91 milliards d’euros) dans le secteur de l’énergie au cours des cinq prochaines années.

Les Emirats arabes unis, quatrième producteur de l’OPEP, visent à faire passer la capacité de production de pétrole brut de 3,2 millions de barils par jour actuellement à 3,5 millions de barils par jour à la fin de l’année. Au cours des derniers mois, ADNOC a accordé des droits de concession sur des gisements offshore à plusieurs compagnies pétrolières internationales afin d’augmenter sa capacité de production à long terme.

Elle a également renouvelé et étendu les concessions des champs pétrolifères onshore aux grandes compagnies pétrolières comme Exxonmobile et Total. Le mois dernier, ADNOC a pour la première fois lancé un appel d’offres pour des contrats d’exploration sur six blocs majeurs avec des réserves inexploitées de pétrole et de gaz.

 

Source (Le Figaro avec AFP) : le Figaro – Flash Eco